110) Ariane et Dédale, diptyque


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‘Ariane’ et ‘Dédale’, huile sur toile de lin, deux panneaux de 100 cm X 70 cm chacun,
 © Eric Itschert



Ce diptyque est la toute première œuvre du « Symbolisme Bleu Constructif », il date de 1992. Comme le tableau « La mer aux pierres d’ambre cachées », on peut voir ce diptyque comme une ode au naturisme, et comme représentation d’un monde innocent et non-violent. 

Le premier panneau, ‘Ariane’, montre le jour. Le second panneau, ‘Dédale’, montre la nuit qui s’ensuit. 



Le premier panneau 



Sur le premier panneau on voit Ariane, les cheveux noués en chignon, surveillant quatre enfants construisant un château de sable. Pour être plus précis, ce qu’ils construisent ici c’est une petite ville au sommet d’une colline de sable. Je m’identifie à l’un des enfants (et oui, gosse, au soleil d'été, mes cheveux tiraient vers le blond). Ariane est caractérisée par une pelote de laine rouge près d’elle, celle qu’elle donnera à Thésée pour sortir du labyrinthe. C’est l’heure autour de midi, les ombres sont courtes. Il y a cinq oiseaux à l’avant-plan, chacun représentant l’âme d’un des êtres visibles sur le tableau. Cinq œufs sont visibles, rappelant l’esprit se laissant enfermer dans la matière des cinq êtres. Enfant, j’adorais construire des châteaux de sable, parfois j’organisais des villes entières avec des canaux au détour d’un serpent d’eau traversant la plage... 

A cette époque je préparais déjà la concrétisation d’un de mes rêves, devenir architecte et urbaniste. 

Cet univers représenté n’est pas le notre, son temps ne se déroule pas comme ici. Les enfants sont des enfants magiciens, et à côté de pelles et de sceaux propres à toute construction de château de sable, il y a un compas qui dévoile qu’ils font œuvre d’architecte. 



Le deuxième panneau 



Sur le deuxième tableau on voit Ariane libre et les cheveux dénoués marchant vers Dédale, l’architecte accompli, et évidemment ici je m’identifie à Dédale. Pour représenter Dédale j’ai d’ailleurs réalisé un autoportrait (voir page suivante). C’est la tombée de la nuit, on voit la lune et pourtant il y a encore du soleil, l’ombre des deux personnages ne répond pas à la lumière de la lune. Il y a deux oiseaux et beaucoup d’œufs dont un brisé. Dédale l’enfant a grandi, il est le jeune homme ; Ariane n’a pas changé car ayant reçue l’immortalité, elle est en dehors du temps. La ville de sable a été effacée par la marée, mais elle est magiquement reconstruite en vrai sur la colline. 

Concernant ce tableau-ci ma fille l’expliquait ainsi aux visiteurs : « Des enfants magiciens ont construit une ville avec des maisons et une église, et le soir ils l’ont transposée sur la colline. Ensuite ils sont allés y dormir. L’homme c’est le papa et la femme de dos c’est la maman… » 

Découvrir d'autres choses sur le deuxième panneau : lire la page suivante.






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