112) Dédale et moi

Départ de la plage avec un Mirror, photo © Eric Itschert

Dans le cas précis de cette peinture, j'avais une raison particulière de m'identifier à certains aspects de Dédale. Pour jouer ou peindre un personnage il peut être intéressant de s'identifier à lui (voir le mot ‘reconnaissance’ dans le lexique). 

Bien sûr je ne m'identifie pas à « la face sombre » de Dédale. Mais comme Dédale j'ai aussi pratiqué l'architecture. Mon but est d'être un artiste aussi complet que possible. D'autres versions de la légende de Dédale et d'Icare racontent qu'ils ont fui par la mer et non par les airs. Daïdalos aurait inventé des voilures plus efficaces : ainsi les navires du roi Minos n'ont pas pu les rattraper dans leur fuite... 

Le jeu avec le vent

Le jeu avec le vent...

Voler ou naviguer à la voile, il s'agit toujours de jouer avec le vent. Et j'adore la voile. J'ai commencé à l’apprendre sur un Mirror, un petit dériveur qu'il était possible de construire soi-même avec un kit et de bons plans de montage. Ces voiliers étaient construits tout en bois et étaient aisément reconnaissables par leurs voiles rouges. Bien sûr il fallait bien entretenir ces bateaux : on devait régulièrement les repeindre et les revernir. 

Le Mirror, un voilier en bois avec des voiles rouges...

Je me souviens de ces journées de bonheur pur où on passait son temps à naviguer et à nager. On démarrait le matin à la limite de la réserve naturelle du Zwin (située sur la côte belge, à la frontière avec les Pays-Bas), et le soir on allait nager tout nu dans la mer en profitant des plages désertées: on ne voulait plus remouiller nos maillots. Plus tard j'ai navigué sur d'autres dériveurs, mais je n'oublierai jamais mon premier Mirror en bois... 

Je n'oublierai jamais mon premier Mirror en bois...

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